Comme à chaque année dans cette même période, la fièvre du marathon de Boston s’installe.
Ceux et celles qui participeront à la prochaine édition ont déjà reçu la documentation et c’est avec fierté qu’ils étalent cette réussite sur les réseaux sociaux. Avec raison car une présence à Boston, c’est comme remporter la coupe Stanley !
Je sais ce qu’ils peuvent vivre, ressentir, ayant déjà vécu ces moments exaltants à trois reprises.
Les responsables de la 122e édition ont publié une belle nouvelle, il y a quelques jours. Le gagnant de 2014, Meb Keflezighi sera de retour cette année, mais non sur une base compétitive. Ce coureur symbolise la résilience du fameux mouvement Boston Strong, qui avait été créé juste après les attentats à la bombe de 2013, secouant le monde entier par les dommages causés sur le plan humain.
Cette fois-ci, le coureur élite Meb Keflezighi participera au marathon de Boston dans l’unique but d’amasser de l’argent pour la Fondation Martin Richard.
Le gagnant de la médaille d’argent aux Jeux olympiques de 2004 est devenu le premier athlète américain à décrocher les grands honneurs depuis 1983 et ce, deux semaines avant son 39e anniversaire de naissance, le plus vieux vainqueur de cet événement depuis 1930.
Meb avait obtenu un chrono de 2h08:37 et seulement cinq gagnants avaient réussi un temps plus rapide au cours des 23 dernières éditions.
On se souviendra qu’en 2014, il avait dédié sa victoire aux victimes de cet attentat.

Le jeune Martin Richard fut la plus jeune victime des attentats du marathon de Boston en 2013.
Avec les noms de ceux et celles, qui ont malheureusement perdu la vie, inscrits sur son dossard, Meb remettra l’argent qu’il recueillera à la fondation Martin Richard, la plus jeune victime de cette tuerie, un organisme qui a été mis sur pied, en 2014. Cet organisme offre aux jeunes d’apprendre et de grandir à travers le bénévolat et la participation communautaire dans la sportivité, l’inclusion, la bonté et la paix.
D’ailleurs, plusieurs participants dédient cette présence à Boston en amassant de l’argent pour cette fondation. Ceux-ci sont toujours bien identifiés et on peut voir le nom du jeune garçon gravé sur le chandail des coureurs.
Impossible d’oublier une telle catastrophe. Je jasais justement avec un québécois récemment qui attend cette course avec impatience. Il me parlait de sa présence à Boston et toute la fierté qu’il ressentait quand il franchissait la ligne d’arrivée. Lorsque l’on se présente dans le dernier droit, on revit cette catastrophe. Impossible d’y échapper.

Plusieurs coureurs seront identifiés à la cause de cette fondation le 16 avril prochain.
Deux ans après cette attaque, j’ai réussi à me qualifier car il devenait important à mes yeux de parcourir à nouveau ce trajet unique au monde, l’apothéose pour un adepte de la course à pied et surtout après ce que l’on avait traversé en 2013.
Le geste de Meb Keflezighi a fait les manchettes aux États-Unis actuellement parce qu’il est un personnage important dans ce milieu. Mais, je vous dirais que plusieurs autres personnes qui furent solidement ébranlées par ce crime odieux, amassent des sous à chaque année pour verser à cette cause qui s’avère symbolique en quelque sorte.

Impossible d’oublier ce qui s’est passé sur Boylston Street lorsque l’on termine l’illustre marathon de Boston.
Je profite de l’occasion pour souhaiter une belle participation aux nombreux athlètes du Québec qui prendront part au marathon de Boston le lundi 16 avril prochain.
J’ai participé à plusieurs marathons dans ma vie et je reconnais que Boston représente une expérience exceptionnelle sur plusieurs facettes.
Lorsque l’on se retrouve sur Boylston Street au marathon de Boston, impossible de ne pas se remémorer les explosions de 2013.
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