L’Allemagne, la terre promise des joueurs américains

De plus en plus de jeunes américains font l’exode vers l’Allemagne pour gagner du temps de jeu et font le bonheur de certaines écuries en Bundesliga.

L’émergence de plusieurs joueurs américains se fait de plus en plus sentir en Bundesliga. Avec la venue de Giovanni Reyna (Borussia Dortmund), Josh Sargent (Werder Bremen), Matthew Hoppe (Schalke 09), Tyler Adams (RB Leipzig) et Chris Richards (Bayern Munich), la Bundesliga devient une destination rêvée pour les joueurs qui cherchent du temps de jeu. Toute cette effervescence autour de la ligue allemande se fait sentir en auprès des joueurs évoluant aux États-Unis, mais pour quelle raison ?

Opportunité chez les jeunes

La réputation de la ligue allemande est basée sur le développement du jeune joueur afin qu’il intègre une équipe de la Bundesliga. D’ailleurs, la fédération allemande DFB a investi massivement dans les académies afin de produire des joueurs capables de répondre aux standards des clubs en Bundesliga. L’Américain Christian Pulisic qui a évolué au Borussia Dortmund pendant trois saisons et demie constate également que les jeunes peuvent avoir une opportunité de montrer leur habileté dans cette ligue.

« Je dirais que ce sont les académies en Allemagne qui m’ont le plus impressionné. La manière dont ils forment leurs jeunes joueurs en professionnels. Je suis là et je le vois tous les jours, j’ai littéralement parcouru le système. Vous vous battez tous les jours avec d’autres joueurs pour un contrat professionnel. »

Malgré le talent indéniable de l’américain qui a gravi les échelons de l’académie du Borussia Dortmund, l’accent est mis sur le développement et ce qui a pu l’avantager des autres outre son talent précoce, c’est l’aspect mental. Je m’explique, en fait, les Américains démontrent une volonté de vouloir tout gagner, ils possèdent cette grinta et ils feraient n’importe quoi sur le terrain pour atteindre leurs objectifs et c’est ce que les entraineurs allemands recherchent chez un jeune joueur. Tous ces aspects font en sorte que le jeune est bien préparé et qu’il ne s’aventure pas sur un terrain inconnu.

Malgré le fait que Pulisic et Weston Mckennie qui a porté les couleurs de Schalke 09 (transféré à la Juventus) ont su se dénicher une place dans leur effectif respectif et être décisif pour leur club, peu de jeunes arrivent à intégrer l’équipe première. D’après un récent sondage fait par la ligue, la moyenne d’âge d’un onze partant est la plus basse de toutes les ligues européennes. 26 ans est l’âge moyen chez un joueur qui intègre la formation partante. Selon l’ancien international américain Steve Cherundolo, qui s’est joint au club d’Hanovre à l’âge de 19 ans, constate que les jeunes ne sont pas juste dans l’équipe pour faire de la figuration, mais ils impactent la rencontre. Autrefois surnommé le maire d’Hanovre, il mentionne que dans la Bundesliga d’aujourd’hui, les joueurs peuvent impacter une rencontre entière et non en seulement 20 minutes ou 10 minutes.

En excluant l’aspect sportif, l’Allemagne est un choix accessible pour les jeunes américains puisque le permis de travail est plus facile à obtenir contrairement en Angleterre, car les joueurs doivent avoir participé à certaines compétitions de niveau senior dans leur pays afin d’avoir l’approbation de la FA (Football association) anglaise.

L’aspect culturel

En ce qui concerne la culture du ballon rond entre les deux nations, il s’agit d’un parfait mélange. L’explication liée à ce mariage est que les deux pays priorisent un jeu à la fois très offensif et une exécution rapide du jeu. Plus précisément, en ce qui concerne les prises de décisions par le joueur. Mais également, parce que les Américains sont catégorisés comme étant fort physiquement et très athlétiques, mais ils sont cette soif de victoire. Alors que l’Allemagne est comme une école de finition dans le sens où le jeune va acquérir les notions tactiques pour espérer performer au haut niveau.

«Nous sommes heureux d’avoir ces jeunes joueurs américains en Bundesliga, car ce sont d’excellents joueurs et ils ont tous ce que nous aimons voir en Allemagne. » Déclare Lotthar Matthaus, ancienne gloire de la Mannschaft.

Ce qui est particulier avec ces deux pays, la culture est similaire sur certains points. Si on retourne en arrière dans l’histoire, après la Deuxième Guerre mondiale, l’Allemagne a subi de nombreuses répercussions notamment l’Allemagne de l’Ouest qui a été rebâtie par les Américains. D’ailleurs, encore aujourd’hui, il y a une base militaire étasunienne sur le territoire allemand et plusieurs joueurs possédant la double nationalité comme John Brooks, Timothy Chandler et l’ex-international américain Jermaine Jones ont représenté le pays de l’Oncle Sam. Où je veux en venir c’est que la place des États-Unis est très présente dans la culture allemande tant au niveau sportif que culturel.

Même au niveau marketing, la Bundesliga siège dorénavant ses bureaux administratifs en Amérique du Nord afin de promouvoir leur ligue à travers tout le continent au détriment de la Premier League et de La Liga. Depuis la montée en puissance de Christian Pulisic, la popularité de la Bundesliga ne cesse d’augmenter.

Chose certaine, tous ces aspects font en sorte que la connexion allemano-américaine est tout à fait encrée dans le championnat. Avec des pionniers tels que Pulisic, Mckennie, Chandler, Jones et Brooks, l’avenir des joueurs américains est entre de bonnes mains et la prochaine vague de joueurs qui s’établiront en Bundesliga mettront également la lumière sur le talent nord-américain.

Ce qui est sûr, c’est que le hype est bel et bien réel.

 

 

Publié
4 années
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Commentaires
1 Comment

One comment on “L’Allemagne, la terre promise des joueurs américains

  1. Louis-Carl Maugan Assaf

    L’équipe américaine s’annonce impressionnante avec Pulisic, McKennie, Reyna et autres. Voyons voir si le Canada on peut les battres.

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