Chez le Canadien, Carey Price est devenu l’enfant terrible; un quasi paria. Porqué? Bonne question, Jean-Maurice. Notre journaliste simili Gonzo pourra-t-il clarifier l’intrigue? Espérons-le. Car si l’angoisse de la plèbe montréalaise atteint sa médullosurrénale, elle risque l’anévrisme collectif.
Vous connaissez sûrement ce ver d’oreille dynamique et gagnant issu du groupe de musique nommé La Chicane, voire ce thème musical obsédant qui va comme suit : « C’est comme de la rage dans une cage… » Ouin, désolé pour l’horrible souvenir auditif, ici. Non, vous n’êtes pas dans une pharmacie ou un ascenseur, mais avouez que la musique québécoise semble être figée dans le temps, spécialement lorsqu’on ère sans but précis dans des endroits publiques. Un peu le même phénomène qu’avec Max Pacioretty le long des rampes, finalement : « Pardon Monsieur, où sont les baumes pour les fesses? À côté des sauces épicées, c’t’affaire… »
Cabotinage exclu, c’est plutôt DEVANT une cage que nous aurions grand besoin de rage. La cage du Canadien, forcément. Wow, quelle tournure de phrase sublimo-divine. On va se le dire, si Dieu avait créé une analogie aussi parfaite, parions qu’il se l’aurait gardée pour la Bible.
Well, j’entends déjà l’éditeur en chef de chez LPR me crier après parce que je n’ai toujours pas mentionné le mot « controverse » ou « Carey-Price » après déjà deux paragraphes – quoi que, je viens de le faire, alors le préavis de deux semaines est reporté à une date ultérieure. Et pour vous répondre, non, je ne suis pas en train de revivre un flashback d’angoisse catatonique causé par les abus de champignons magiques à une autre époque. Disons simplement que je suis un peu plus Gonzo qu’à l’ordinaire. De toute façon, c’est la faute du CH. Il s’enlise comme jamais, donc, du coup, je tempère très mal ma consommation d’O’Keefe tablette… moins qu’à l’habitude, je veux dire.
M’enfin.
Et la question qui brûle les lèvres – autre que, pourquoi diantre ai-je rallumé mon doobie à l’envers? – est la suivante : Où est ta rage de vaincre, mon très cher Carey? Je l’avoue, il est vrai que Marc Bergevin t’a bien entubé avec son plan de type cerbère MVP-esque à dix millions dans l’équation. Le reste, les 22 autres chasseurs de caoutchouc, eh bien, on verra demain… Tsé, pourquoi s’inquiéter lorsque vous affichez le meilleur gardien de but de tous les temps dans votre formation? Bon là, du calme les haters, je sais pertinemment que Jésus Price n’a jamais gagné la Coupe et que Corey Crawford l’a fait, lui, mais sachez que la référence de plus grand gardien de l’histoire de la LNH visait uniquement sa technique, ici, et non ses accomplissements. Alors, prenez un cachet de Tylenol, deux doses de Paxil, une gorgée de Wild Turkey – ou de n’importe quel autre jus inflammable que vous avez à portée de main – et, de grâce, ne me démoulez pas un putain de roman irlandais sur les exploits de Chris Osgood ou d’Antti Niemi.
Cela dit, et je suis le premier à l’avouer – peut-être le deuxième – Carey Price n’est pas le gardien élite qu’il a déjà été dans le passé. Techniquement parlant, c’est encore très jouable dans son cas. Toutefois, au niveau de l’anticipation de l’action et du gaz déployé devant son filet, on s’entend que le 31 donne plutôt l’impression d’avoir un sabot de Denver d’accroché au testicule droit. Pour tout dire, par les temps qui courent, il se ferait abattre sur un champ de course.
Ok, il est aussi vrai qu’il y a des trucs plus frustrants que ça, dans la vie. Et là, je ne parle pas du fait qu’il faut vendre un rein afin d’obtenir des bons billets au Centre Bell, ou qu’il devrait être légal de lapider sur la place publique les gens qui portent encore fièrement le chandail de Jaroslav Halak.
Non, je parle du fait que la planète est en train de cramer vivante et que l’élite de ce monde ne pense qu’à aller sur Mars afin de s’en tirer indemne, pendant que le reste du globe sera pogné avec le chaos éternel, la misère, les timbrés de la théorie de la Terre plate et le contrat de Karl Alzner. Pas rose du tout, vous en conviendrez. Cependant, nous ne sommes pas ici afin d’évoquer les vraies affaires et, si ce billet n’a pas déjà perdu son lecteur, allons donc de l’avant sur le pourquoi du comment que l’homme masqué à 10 millions de dollars se fait-il autant bivouaquer la crevasse cette saison.
D’abord, rappelons que plusieurs médias traditionnels reprochent à Carey Price de se moquer d’eux – « As-tu une photo de ta femme à poils; moi j’en ai uuune… tire sur mon doigt… quelqu’un a-t-il deux-trois onces d’héroïne sur lui, parce que Mike Richards ne retourne pas mes appels… » – depuis quelques temps. Rapport que ce dernier ne répond pas sérieusement à certaines de leurs questions, et ce, même lorsque l’équipe encaisse une défaite gênante comme ce fut le cas – au grand air froid et avec vue sur le Parlement – samedi dernier contre les Sénateurs d’Ottawa. C’est d’ailleurs à ce moment que l’engraissement des points au-dessous de l’interrogation à propos de l’attitude du cerbère tant chéri dans la métropole avait atteint sa phase culminante. Luc Gélinas, de RDS, a lui aussi mis le clickbait à la pâte, affirmant qu’il ne croyait pas du tout à la blessure de Carey Price; on se souviendra qu’il l’avait même déclaré publiquement.
Enrico Ciccone, de son bord, a fait exactement le contraire de Rocky Balboa, alors que son best-body Apollo Creed était en train de se faire réduire en charpie face à Drago, dans le quatrième film. Autrement dit, Cicco a littéralement jeté la serviette en ondes dernièrement : « Honnêtement c’est difficile de se présenter sur la glace puis performer pis jouer vraiment avec ton cœur puis l’amour pour ta ville, puis ton organisation…Ça prend l’extra, là, pour en donner un petit plus, souvent t’as besoin de ça, puis moi je pense que ça, il l’a plus… »
Nota Bene : Ciccone avait lui-même jeté l’éponge sur sa propre syntaxe alors qu’il était à peine en secondaire un, mais ça, c’est une autre histoire.
Selon certains pseudos médias, de réels paradis de pièges à clics comme La Dernière Coulisse, La7eFistule ou Dans Le Coins Des Tumeurs, Carey Price serait plutôt affecté par une guerre des clans. En effet, une division des troupes sévit dans le saint-vestiaire du CH. Price, Petry et Weber seraient d’un côté, alors que Max Pacioretty, Paul Byron, Philip Danault, Andrew Shaw et Cie seraient dans le deuxième groupe. Ma parole et celle de Pierre Houde, verra-t-on Renaud Lavoie se transformer en un genre de Luc Senay surexcité afin d’y animer un jeu télévisé dans le vestiaire et d’y opérer le grand écart à la fin du show? Si c’est le cas : j’en prendrai pour un dollar!
Chose certaine, si les piles de votre détecteur de bullshit ont encore de la vitalité après autant de sauces manquées, c’est que vous êtes sûrement tombés sur un modèle fabriqué avant l’obsolescence programmée, ou que vous y avez tout simplement inséré des piles de rechange; pas celle de la télécommande tout de même? Parce qu’au final, la vraie question à cent dollars de chez Canadian Pif Paf, est la suivante : Qu’a fait Carey Price de si terrible? Outre le fait qu’il soit devenu le joueur le mieux rémunéré de l’équipe? (Gardien de surcroît…) Or, avec la culture du scandale qui sévit à Montréal depuis au moins les années 80 – starring Shayne Corson, Matt Schneider, Chris Chelios, Patrick Roy et les frères Kostitsyn – peut-être serait-il temps pour la plèbe montréalaise d’aller consulter un psychologue sportif. Ou de réduire sa consommation de poudres pré-entrainement à base de testostérone de Barry Bonds. Vraiment, une tisane de n’importe quelles herbes à effet ralentisseur sur le marché (légal ou moins légal; le même que celui prescrit à Galchenyuk ferait l’affaire…) serait la posologie recommandée. Ou, encore, d’écouter le grand succès « J’ai besoin d’un ami » de Ginette Reno… en boucle!
Parce qu’en bout de ligne non à sniffer, a-t-on absolument besoin d’un autre scandale, ou y’a-t-il encore une fois clickbait sous roche? Poser la question, c’est probablement d’y répondre. Bref, c’est frustrant d’observer Carey Price se déployer telle une ballerine devant sa cage – rien contre les ballerines ici, mais pas devant une cage de hockey barnache. Le vrai problème, voire assez frénétique afin de redonner l’envie à ce bon vieux Sancho de sortir son calibre 12 pompeux à canon scié pendant qu’il écoute du Judas Priest, c’est qu’on en oublie presque les grands ratés de Marc Bergevin cette saison : Andrei Markov, Alex Radulov, Karl Alzner, Ales Hemsky, j’en passe et des meilleurs. Sans compter le fait que le Capitaine Max Pac est aussi utile qu’un tison dans l’urètre cette saison.
Et dire que le site Project Censored nous dévoilait récemment son top 25 des plus grands scandales de la société non-couverts par les médias corporatifs en 2017. Comme le fait que l’industrie des combustibles fossiles « colonise » les universités nord-américaines, ou que Shell avait compris le changement climatique dès 1991, mais l’a ignoré, ou que les « superbactéries » résistantes aux antibiotiques menacent la santé et les fondements de la médecine moderne. Nope. Rien de tout cela ne fut évoqué dans le média mainstream, qu’on vous dit. Par contre, lorsque vient le temps de nous épouvanter avec l’hémorroïde de la taille du bras de la fillette de Carey Price… dans ce temps-là, la machine à clics montre ses pustules sanguinolentes au grand jour, et sans gêne!
Jésus-tabouère, ai-je démoulé autant? Combien d’heures ai-je été en transe? C’est que j’viens tout juste de recevoir un troisième appel et on a également sonné à ma porte (sans avertissent d’une visite au préalable). Ça, normalement, c’est l’éditeur en chef de LPR qui cherche par tous les moyens à me rejoindre… sûrement pour me dire que 1) l’heure limite de publication se rapproche à la vitesse de Paul Byron en jetpack et 2) même chose pour la limite de mots…
À suivre.
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