C’est au terme d’un marathon de 26 courses s’étant amorcé le 18 février avec le Daytona 500 que les pilotes de la série Monster Energy de NASCAR entameront les séries éliminatoires dimanche à Las Vegas. Les seize qualifiés devront traverser dix épreuves en dix semaines divisé en quatre blocs afin de déterminer le monarque.
La saison 2018 fut particulière, rarement a-t-on vu trois pilotes dominés les autres de la sorte. Kyle Busch, Kevin Harvick et Martin Truex Jr ont remporté 17 des 26 épreuves. Il faut aussi en créditer deux à Clint Bowyer et à Brad Keselowski. Seulement neufs pilotes sur la quarantaine en liste sont montés sur la plus haute marche du podium. Sept se sont qualifiés pour la danse automnale avec les points accumulés comparativement à trois en 2017. Sera-t-il possible de sortir un des membres du “Big 3” du portrait des séries?
À titre de comparaison, en 2017 à l’aube des séries Martin Truex Jr et Kyle Larson menaient pour les victoires avec quatre. Treize pilotes s’étaient partagés les gains et sept en comptaient au moins deux.
L’objectif de ce texte est de mettre la table en vue des prochaines semaines. Vous aurez donc toutes les informations nécessaires sur le système de pointage, le fonctionnement du tournoi printanier, les forces en présence et les courses à venir.
Système de pointage
Depuis plus de dix ans, NASCAR a implanté un principe de séries éliminatoires pour déterminer le champion de la série Monster Energy. Les pilotes ont 26 épreuves pour se qualifier en remportant une course ou en accumulant suffisamment de points. Les épreuves sont divisées en trois segments dans l’optique de dynamiser le spectacle. À la fin du premier et du deuxième, on interrompt la course afin de regrouper le peloton et permettre aux équipes qui le désirent de passer par les puits de ravitaillement.
Les dix premiers à la fin d’un segment reçoivent des bonis pour le classement général : dix au 1er, neuf au 2e jusqu’à un pour la 10e. Le meneur reçoit un point boni pour l’après-saison.
Lorsque le drapeau à damiers tombe, les pilotes sont récompensés comme suit : 40 points pour la victoire, 35 au 2e, 34 au 3e et ainsi de suite. Les positions 35 à 40 se voient attribuer un point. Remporter une épreuve donne cinq points pour les séries. Le champion de la saison régulière en reçoit quinze, un avantage indéniable.
Au terme de la saison, NASCAR octroie 2000 points aux seize qualifiés et leur ajoute les bonis accumulés en saison régulière grâce aux pôles position en qualifications, aux victoires de segments et de courses.
Les prétendants
Rang – Nom – points – # voiture – commanditaire principal – équipe – constructeur
1- Kyle Busch – 2050 pts – #18 – M&M/Interstate Batteries – Joe Gibbs Racing – Toyota
Vous auriez prédit avant le début de la saison que Kyle Busch serait au premier rang à la veille des séries et personne ne vous aurait traité de fou. Rowdy a été fidèle à lui-même en roulant constamment à l’avant comme en font foi ses six victoires et ses dix-sept top 5. Il a maintenu une moyenne de 7,6 à l’arrivée, ce qui est tout simplement phénoménal. Reconnu pour prendre les moyens pour l’emporter, il ne s’est pas gêné pour donner un coup dans le pare-choc arrière de Kyle Larson à Chicagoland en fin d’épreuve pour le passer.
Busch, âgé de 33 ans, est au sommet de son art. Les quinze points bonis accordés au meneur au championnat le place à égalité avec Kevin Harvick. Avec 50 points au compteur, sa place en finale est presque assurée mais jouer conservateur n’est pas dans la personnalité du #18. Les équipiers chargés du ravitaillement sont probablement les meilleurs du plateau et le chef d’équipe a du flair pour ajuster les stratégies en cours d’épreuve. Ce ne serait pas surprenant qu’il remporte une des trois prochaines courses. Kyle Busch est un habitué des éliminatoires lui qui a gagné le championnat en 2015 et qui a terminé troisième en 2016 et deuxième l’an dernier.
2- Kevin Harvick – 2050 pts – #4 – Busch light/Jimmy John’s – Stewart-Hass Racing – Ford
Celui qu’on appelle “The Closer” a été tout simplement phénoménal avec sept victoires, dix-neuf top 5 (en 26 courses !!) et douze segments. Pour ajouter l’insulte à l’injure, il a mené 17% des 7189 tours. Certains se demanderont pourquoi Kyle Busch l’a devancé au classement malgré des statistiques aussi impressionnantes. Tout simplement parce qu’on lui a retiré les points de sa victoire à Las Vegas en mars car la vitre arrière était légèrement déformée et que le règlement stipule qu’elle doit être rigide.

Quelle saison pour Kevin Harvick! 7 victoires et 19 top 5 en plus de mener 17% des tours.
À sa dix-huitième saison, Kevin Harvick a terminé parmi les cinq premiers au championnat à neuf reprises. Il a remporté le titre en 2014 et obtenu le troisième rang l’an dernier. À 43 ans, il ne semble pas sur la pente descendante. Un deuxième titre de champion le placerait parmi les grands de sa génération. Ça se jouera entre Kyle Busch et lui à Homestead en novembre. La seule inquiétude se situe au niveau de son équipe qui a commis quelques erreurs coûteuses dans les puits cette saison.
3- Martin Truex Jr – 2035 pts – #78 – Furniture Row/5 Hour Energy/Bass Pro Shop – Furniture Row Racing – Toyota
Comme en 2017, le champion défendant entre en séries avec quatre victoires, quinze top 5 et sept segments en poche. Ce qui représente un fait d’arme a été totalement éclipsé par la domination de Busch et Harvick. En début d’années, on croyait qu’il poursuivait sur sa lancée avec cinq top 5 en six courses. Martin Truex Jr et Cole Pearn, son chef d’équipe, ont démontré depuis trois ans qu’ils sont en mesure de gagner grâce au talent du pilote et à des stratégies adéquates. Ses 35 points bonis lui procureront un coussin en cas de malchance. La fin de saison a été ardue pour le #78 avec des 14e, 30e, 11e et 40e position, le momentum n’est pas en sa faveur.
Il faut souligner le fait que Furniture Row Racing cessera ses opérations à la fin de la saison. On mentionne que tous sont motivés pour sortir par la grande porte mais c’est à se demander si ce n’est qu’une ligne de communication. Ce sera tout ou rien dans le cas de Truex, il pourrait être un des quatre finalistes à Homestead ou il connaîtra un automne décevant.
4- Brad Keselowski – 2019 pts – #2 – Discount Tire/Miller Lite – Penske – Ford
Si Truex entre en séries dans des circonstances défavorables, c’est tout le contraire pour Brad Keselowski qui vient de remporter les deux dernières courses. Le champion 2012 est-il entrain de « peaker » au bon moment? Il serait difficile d’être plus en confiance à l’aube de la danse automnale. Les Ford furent des modèles de performance avec quatorze victoires en vingt-six courses. Son chef d’équipe Paul Wolfe est reconnu comme un gambler, particulièrement en ce qui concerne la consommation d’essence. Plusieurs fois par le passé Bad Brad est parvenu à économiser le carburant en modifiant sa conduite. Le pilote de la #2 est excellent pour jouer conservateur quand les conditions ne lui sont pas favorables, ce qui lui permet de se faufiler grâce à sa constance. Son passage en deuxième ronde ne fait aucun doute.
5- Clint Bowyer – 2015 pts – #14 – Hass-Automation/Rush Trucks Center – Stewart-Hass Racing – Ford
Clint Bowyer en a finalement gagné une! Sa victoire à Martinsville mettait un terme à une séquence de 190 courses. Ayant pris goût au cercle des vainqueurs, il récidive quelques semaines plus tard au Michigan. À sa deuxième saison au volant de la #14, il semble beaucoup plus confortable et les performances le démontrent. À sa décharge, il n’a pas toujours eu des volants de qualité au cours de sa carrière.
Une deuxième position en 2012 représente son meilleur accomplissement. Il aura fort à faire pour récidiver et passer les pilotes qui le devancent. Il avancera en deuxième ronde, c’est après que ça pourrait se corser pour le pilote du Kansas.
6- Joey Logano – 2014 pts – #22 – Shell/Pennzoil – Penske – Ford
À 28 ans, Joey Logano en est déjà à sa dixième saison dans la série Monster Energy. Exclus des séries l’an dernier. Il a rebondi cette saison avec une victoire à Talladega, sept top 5 et trois segments remportés. Logano est talentueux et bénéficie d’une des meilleures voitures du peloton. Il devra travailler fort pour capturer son premier championnat mais vous pouvez compter sur lui pour franchir cette première ronde. Un petit huard sur la présence de la #22 en troisième ronde ne représente pas un pari risqué.
7- Kurt Busch – 2014 pts – #41 – Monster Energy/Hass CNC – Stewart-Hass Racing – Ford
Le vétéran de 40 ans en est à sa 18e saison complète en NASCAR et son avenir semble incertain chez Stewart-Haas. Champion en 2004, Kurt Busch n’a jamais fait mieux que le quatrième rang depuis. Malgré cela, il vient de terminer dans le top 10 à ses huit derniers départs incluant une victoire à Bristol le 18 août. Il a aussi remporté deux segments. Le pilote de la #41 n’est pas un prétendant au titre mais on devrait le retrouver dans le groupe des huit.
8- Chase Elliot – 2008 pts – #9 – NAPA Auto Parts – Hendrick Motorsports – Chevrolet

À l’instar de son père Bill, Chase Elliot remporte sa première victoire sur un circuit routier à son 99e départ.
Le pilote de la Camaro #9 en a finalement gagné une. À l’instar de son paternel, Bill Elliot, il réussit l’exploit à son 99e départ sur un circuit routier. Sa victoire à Watkins Glen est survenue après avoir terminé huit fois au deuxième rang. Elle marquait aussi la 250e pour Hendrick Motorsports. Fait à noter, il l’a presque échappé au dernier tour. Subissant la pression de Truex il a envoyé sa voiture en dérapage lors d’un freinage mais le #78 n’a pu en profiter. Chase Elliot complète sa saison avec sept autres top 5 et trois victoires de segments. S’il continue à afficher la constance des sept dernières courses où il a obtenu six top 10, il franchira la première ronde.
9- Ryan Blaney – 2007 pts – #12 – Menard’s – Penske – Ford
À sa première saison chez Penske, Ryan Blaney n’a certainement pas fait regretter le patron d’aligner une troisième voiture. Bien qu’il n’aie pas de victoire à sa fiche, il présente des statistiques intéressante avec deux pôles, cinq top 5 et cinq segments. Sa constance à terminer dans le top 15 lui ont permis de se faufiler au neuvième rang. Avec une compétition aussi relevée, il devra en faire plus s’il souhaite mettre la main sur un premier championnat. À 24 ans, l’avenir est devant lui et battre sa neuvième place de l’an dernier est un objectif réaliste.
10- Erik Jones – 2005 pts – #20 – Dewalt/Sport Clips – Joe Gibbs Racing – Toyota
Réussissant à éviter les aléas d’un superovale à Daytona lors du Coke Zero 400 en juillet, Erik Jones a remporté ce qui ressemblait plus à un derby de démolition qu’à une course de NASCAR. Cette victoire a semblé lui donner beaucoup de confiance car il a conclu la saison avec sept top 10 en neuf courses dont une deuxième position la semaine dernière à Indianapolis. C’est une belle surprise de voir ce jeune de 22 ans si haut dans le classement lui qui en est à sa deuxième saison complète. Cette présence en séries ira directement dans le coffre d’expérience. Les voitures de Joe Gibbs sont parmies les meilleures du plateau. En évitant les malchances, il franchira aisément la première ronde.
11- Austin Dillon – 2005 pts – #3 – DOW/American Ethanol – Richard Childress Racing – Chevrolet
Gagner le Daytona 500, voici comment se qualifier par la grande porte. C’est le fait saillant de la saison de Austin Dillon. Il a profité du chaos des courses en peloton sur superovale pour se faufiler en tête en fin d’épreuve. Pour le reste, ce fut épouvantable. Le pilote n’est parvenu qu’à atteindre le top 10 à trois autres reprises. Ses chances sont pratiquement nulles de poursuivre son parcours éliminatoire au-delà de la première ronde.
12- Kyle Larson – 2005 pts – #42 – Credit One Bank/DC Solaar – Chip Ganassi Racing – Chevrolet
Le talent du pilote de 25 ans est indéniable, Kyle Larson remportera le titre… mais pas cette année. Plusieurs le voyaient comme un sérieux prétendant mais les performances de la Camaro n’ont pas été à la hauteur. D’ailleurs Chevrolet n’a signé que deux victoires. Larson a tiré le maximum de la #42 avec huit top 5, deux segments et trois position de tête en qualifications. Si ce n’était pas de Kyle Busch qui lui a fait le coup du « bump and run » en fin d’épreuve à Chicago, il aurait une victoire et le scénario serait complètement différent dans son cas. Il est présentement juste au-dessus de la coupure. Son équipe et lui devront probablement prendre quelques risques en étant plus agressifs dans les réglages et les stratégies. Le pilote de Californie devrait tout de même surpasser sa douzième place de 2017.
13- Denny Hamlin – 2003 pts – #11 – FedEx – Joe Gibbs Racing – Toyota
Ce fut difficile pour le vétéran pilote de la voiture FedEx. Denny Hamlin n’a jamais semblé trouver son rythme de croisière. Il est parvenu à se placer dans le top 5 à sept reprises, a remporté deux segments et obtenu trois pôles. Le vétéran de 37 ans en est à sa treizième saison au cours desquelles il est monté sur la plus haute marche du podium à 31 reprises. Il détient aussi une deuxième place au championnat en 2010 et deux troisième place en 2006 et 2014. Comme la victoire fait foi de tout, Hamlin pourrait sécuriser sa participation à la prochaine ronde en remportant une première épreuve en 2018. Ce serait surprenant qu’il réussisse cet exploit considérant qu’il n’a obtenu que deux top 5 en deuxième moitié de saison.
14- Aric Almirola – 2001 pts – #10 – Smithfield – Stewart-Haas Racing – Ford
Il s’agit d’une surprise de voir Almirola participer aux séries, une première dans son cas. L’ex-pilote de la #10, Danica Patrick, n’y était jamais parvenue. Ses trois coéquipiers se retrouvent parmi les sept premiers. Il a profité de matériel de grande qualité de Stewart-Haas. Aric Almiro a démontré sa capacité à ramener la voiture intacte à l’arrivée, aucun abandon. Jamais trop haut, jamais trop bas résume sa saison : au mieux une troisième place, au pire une 27e. Cela lui permet de se faufiler au quatorzième rang. Il doit peser plus fort sur l’accélérateur pour accéder au second tour.
15- Jimmie Johnson – 2000 pts – #48 – Lowe’s – Hendrick Motorsports – Chevrolet

Ce fut une saison décevante pour le septuple champion. Il peut la sauver avec une victoire en première ronde.
Le septuple champion de la série semble complètement perdu au volant de la nouvelle Camaro. À sa décharge, Chevrolet ne compte que deux victoires cette saison. Il a mentionné durant la saison en avoir marre de rouler à l’arrière. Il n’a pas remporté de segment et compte seulement deux top 5. Johnson est parvenu à s’accrocher en terminant qu’une seule fois dans le top 10 lors des cinq dernières courses. Ne le comptez pas pour battu, il est certainement capable de remporter une des trois prochaines courses mais disons que le momentum n’est vraiment pas de son côté.
16- Alex Bowman – 2000 pts – #88 – Nationwide Insurance/Axalta – Hendrick Motorsports – Chevrolet
Le pilote de 24 ans avait la lourde commande de remplacer le populaire Dale Earnhardt Jr dans la #88. Il occupait le poste de pilote de développement pour Hendrick Motorsports au cours des dernières année. Bowman possède peu d’expérience en course lui qui a passé la majorité de son temps dans le simulateur. L’année fut difficile pour les pilotes de son équipe. C’est presque un miracle qu’il soit de la danse printanière. Son parcours s’arrêtera en première ronde mais l’expérience acquise sera bénéfique à long terme.
Comment avance-t-on en deuxième ronde?
Le nombre de prétendants passera de seize à douze au terme des trois prochaines courses. Une victoire assure automatiquement une place à la ronde suivante, peu importe le classement. Les quatre avec le moins de points, sans victoire, seront éliminés. Les points bonis cumulés en cours de saison sont conservés et on ajoutera ceux obtenus en première ronde.
Calendrier première ronde
Date – Nom épreuve – lieu – type circuit – distance totale et nb tours
Dimanche 16 septembre – South Point 400 – Las Vegas Motor Speedway, Las Vegas, Nevada – Ovale 1,5 miles – 400 miles, 267 tours
Dans les dernières années, les séries débutaient à Chicagoland mais avec la refonte du calendrier, le privilège est accordé à Las Vegas. Le circuit de la ville du vice représente le « standard » du NASCAR soit un ovale d’un mile et demi. Kevin Harvick a remporté la course du mois de mars. Si jamais Jimmie Johnson devait en gagner une, ce sera à Vegas où il affiche quatre victoires en carrière.
Samedi 22 septembre – Federated Auto Parts 400 – Richmond Raceway, Richmond, Virginie – Ovale 0,75 miles – 300 miles, 400 tours
Richmond représente un bastion du NASCAR où on y tient des épreuves en septembre depuis 1958. Il s’agit d’une nouveauté de voir Richmond pendant les séries. Dans les dernières années on y coursait au début du mois. En septembre 2017, Kyle Larson traversait le fil d’arrivée en premier tandis que Kyle Busch réussissait l’exploit en mars dernier.
Dimanche 30 septembre – Bank of America Roval 400 – Charlotte Motor Speedway, Concord, Caroline du Nord – Rovale 2,3 miles – 400 kilomètres, 109 tours

Ce sera une première course sur le rovale de Charlotte, le spectacle sera-t-il à la hauteur des attentes?
Depuis l’instauration des séries éliminatoires en NASCAR, plusieurs intervenants souhaitaient l’ajout d’un circuit routier. Les gens de NASCAR sont plutôt conservateurs et typiquement les courses se déroulent sur ovale. On a finalement opté par un compromis en utilisant le « rovale » du Charlotte Motor Speedway. Comme on le voit sur l’image, les pilotes feront presque un tour complet de l’ovale pour ensuite se lancer dans la partie intérieure. Ce sera intéressant de voir les ajustements sur les voitures. Certains miseront sur la vitesse sur la partie ovale, tandis que d’autres iront pour un bolide mieux balancé car les pilotes devront aussi tourner à droite.
Crédit photo : NASCAR / AP News / FOX News / ESPN
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