De nos jours, ce sont majoritairement les athlètes de classe à part et les formations dominantes qui s’attirent notre attention sur la scène sportive. Les exploits qu’ils accomplissent sur une base quotidienne, quel qu’en soit la discipline, constituent l’essence même de l’intérêt que portent des centaines de millions de personnes envers le sport professionnel.
Je ne vous cacherai rien en affirmant que les grandes conquêtes de championnat, les performances d’exception ou encore les joueurs les plus accomplis seront à jamais gravés dans notre mémoire, sous la forme d’une véritable incarnation de gloire, de succès et de réussite.
Toutefois, il arrive qu’on puisse assister au cheminement d’une équipe qui s’oppose en tous points à cette description. Je parle bien évidemment de formations médiocres, de franchises qui, de par leurs résultats, représentent le pire du pire dans le monde du sport.
C’est malheureusement le cas des Browns de Cleveland, qui en 2017, n’ont su qu’accumuler revers après revers. En effet, leur rendement final d’aucune victoire contre seize défaites a égalisé la marque établie par les Lions de Detroit en 2008 pour le pire dossier de l’histoire de la NFL.
Il faut dire que cette saison fut à l’image des insuccès répétitifs de la concession au cours des dernières décennies: on doit remonter à l’an 2002 pour pouvoir voir les Browns participer aux séries éliminatoires, ce qui constitue la plus longue suite de saisons sans apparition en séries parmi les 32 équipes du circuit.
Cependant, n’allez pas croire que Cleveland connaissait des jours glorieux autour de cette période. L’apparition en post-saison de 2002 fut la toute première depuis 1994, qui elle-même était la première depuis 1989. C’est ce qui revient à dire que durant les 27 dernières années, nous n’avons pu voir le nom des Browns de Cleveland qu’à deux reprises parmi celles participant aux séries d’après-saison.
Mais pour ce qui est de la dernière campagne, les statistiques ne sont que très peu éloquentes. Le quart-arrière partant de la formation, DeShone Kizer, n’a accumulé que 2 894 verges et 11 touchés par la passe. Le quart recrue a ajouté un piètre total de 22 interceptions, ce qui est largement bon pour le premier rang à ce chapitre.
Du côté des receveurs, la situation ne se porte pas bien mieux. En fait, le meneur de l’équipe pour les verges par réception, Duke Johnson Jr, ne figure qu’au 48ème échelon dans cette catégorie. Quant à lui, le reste de l’escouade des receveurs des Browns ne compte aucun joueur franchissant le plateau des 400 verges pour la saison.
Si Cleveland espérait combler ce manque par un jeu au sol spectaculaire, c’est un échec. Isaiah Crowell, le porteur numéro 1 de la troupe, a produit un total plutôt moyen de 853 verges par la course, ce qui le rapporte au 18ème rang de la ligue.
Puis, en ce qui concerne l’entièreté de la formation, les chiffres ne font que conclure une effroyable série de production insuffisante. Alors que la défensive s’est révélée être l’avant-dernière de toute la ligue avec 25,6 points alloués par match, la brigade offensive se trouve à être bonne dernière avec un apport moyen de 14,6 points par duel.
Tous ces chiffres n’ont pas permis à l’équipe de remporter ne serait-ce qu’une seule rencontre au cours du calendrier 2017.
Permettez-moi de vous faire réaliser l’ampleur d’une telle médiocrité: à chaque semaine, durant l’entièreté de la campagne de la NFL, ces hommes n’ont fait que se préparer en vue du prochain match. À seize reprises, ils ont rassemblé toutes les stratégies qui les aideraient à bien exécuter au jour J. À seize reprises, ils ont investi des dizaines d’heures à l’entraînement afin de corriger les erreurs commises lors du dernier match. À seize reprises, ils ont foulé le terrain, y affrontant équipe après équipe. À seize reprises, ils n’ont pas su transformer toute cette préparation en une seule victoire, subissant revers par dessus revers. À seize reprises, ils ont failli à la tâche.
Je trouve personnellement bien malheureux qu’une équipe de sport professionnel puisse en arriver à un point aussi pitoyable, mais je souhaite honnêtement que l’organisation pourra se reprendre au cours des prochaines années afin de ne pas subir à nouveau un traitement aussi humiliant qu’une saison sans victoire.
Commentaires
Aucun commentaire