Dans les câbles – La chance tant attendue | Olivier Daigneault

Salut à toi, amateur d’opportunité bien méritée

Nous sommes en plein milieu des vacances de la construction, mais le monde de la boxe ne prend jamais de vacances! C’est plutôt calme dans notre cour, mis à part les combats qui s’organisent pour l’automne. Enfin, c’est presque le calme plat. C’est que nous sommes à moins d’une semaine d’un combat qui s’annonce extraordinaire. C’est en effet ce samedi le 4 août que nous allons assister au championnat du monde des 175 livres du WBO entre le champion Sergey Kovalev et le Colombien d’origine et Montréalais d’adoption Eleider Alvarez présenté à l’Etess Arena du Hard Rock Café d’Atlantic City.

Après de longues années à attendre que daigne lui accorder l’opportunité de se prévaloir de son statut d’aspirant obligatoire au titre, Alvarez en a eu assez de se faire tasser par le champion du monde du WBC Adonis Stevenson et a saisi l’offre du champion Russe et ainsi avoir la chance de mettre la main sur un titre mondial.

Nous ne reviendrons pas sur cette saga, nous en avons déjà trop parlé. Tout comme Alvarez, nous regarderons vers l’avant et laisserons les frustrations derrière.

Alvarez a quitté sa Colombie natale dans des conditions particulières. Aidé par l’entraineur Marc Ramsay, il a pris la poudre d’escampette, fuyant l’équipe nationale et laissant sa famille derrière pour réaliser son rêve de devenir champion du monde. La promesse de jours meilleurs dans la tête, il y a laissé une partie de son cœur pour, espérait-t-il, assurer l’avenir de sa femme et de son enfant.

Se retrouver isolé dans une lointaine contrée, devoir apprendre deux nouvelles langues et être éloigné de ses êtres chers n’a certainement pas dû être facile à vivre. Alvarez a su garder son focus sur le but qu’ils, lui et Ramsay, s’étaient fixé. Abattant tous les obstacles qui se dressaient devant lui, il parvient à se rendre à la porte de son objectif. Ne lui manquait que la bonne clé pour entrer, il faut croire…

Ce gala arrive donc à point pour Alvarez, et aussi pour Kovalev. Le champion veut capitaliser et profiter au maximum de la visibilité que lui offre son titre et un adversaire de haut calibre comme Alvarez, même s’il représente un énorme danger, serait extrêmement bénéfique pour sa crédibilité.

L’avantage qu’a Alvarez sur Kovalev, c’est certainement au niveau de la préparation. Marc Ramsay a vu le ‘’Krusher’’ de près en 2015 alors qu’il était dans le coin de Jean Pascal. La préparation est bien entendu différente, n’en demeure pas moins que l’expérience du passé pourra certainement aider Ramsay à peaufiner la stratégie de combat d’Alvarez.

Kovalev frappe dur, possède un bon menton et une défensive fiable. C’est tout un défi pour Alvarez, qui devra puiser dans ses ressources pour causer la surprise et rentrer au Québec avec un supplément dans ses bagages.

Juste avant le duel Kovalev-Alvarez, la sensation Russe Dmitry Bivol, invaincu en 13 combats, défendra sa couronne de champion WBA des mi-lourds face à Isaac Chilemba, un des rares qui a donné du fil à retordre à Eleider Alvarez. Disons que le prix d’entrée en vaut la peine!

Avec Artur Beterbiev qui se mesurera à Callum Johnson et Adonis Stevenson qui se frottera à Oleksandr Gvozdyk cet automne, la catégorie est dans une période effervescente et excitante. Il y aura certainement des combats d’unifications de ceintures dans un avenir rapproché.

Crédit photo : Groupeyvonmichel.com

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