Salut à toi, amateur de victoire sans même transpirer
Une soirée des plus attendues, une scène grandiose et les yeux de pratiquement tous les amateurs de boxe rivés sur le petit ou l’écran géant. On vous l’avait dit, c’était une chance incroyable pour David Lemieux de faire une affirmation et de se retrouver au beau milieu des conversations avec les Gennady Golovkin et Saul Alvarez.
En fait, on vous parlait de Lemieux, mais la chance était partagée. Gary O’Sullivan s’amenait dans le ring sur une séquence de 6 victoires, sa dernière défaite remontant à décembre 2015 face à Chris Eubank Jr. L’Irlandais s’amenait donc, fort de sa fiche de 28 victoires dont 20 par mise hors de combat, en pleine confiance et passant la semaine à insulter Lemieux. L’insulter face à face à vrai dire car il l’insultait sur Twitter depuis très longtemps.
O’Sullivan est passé près de Golovkin en mai, alors que ce dernier se cherchait un adversaire de remplacement pour le carnivore Alvarez. Une offre plus alléchante lui avait été offerte et savait que le combat de championnat tant attendu viendrait tôt ou tard.
Je croyais sincèrement que O’Sullivan donnerait du fil à retordre à Lemieux. Pas jusqu’à le défaire, mais au moins résister aux attaques du Montréalais jusqu’au 8ème engagement. Quelle déception. Ne pas respecter la force de frappe de Lemieux, dans un combat aussi important pour sa carrière, est plus insultant que toutes les attaques verbales qu’il a pu lancer ava
nt le combat.
Se retrouver le visage au plancher quelques 2 minutes après le son de la première cloche, really Gary? Une farce, même pas drôle de surcroît. Certains, beaucoup en Irlande en fait, ont parlé d’un ‘’lucky punch’’. Voir O’Sullivan s’amener du centre du ring vers Lemieux et s’élancer comme s’il faisait face à un vulgaire sac de sable, la garde complètement baissée, donnait une vision d’amateurisme à l’œil le moindrement averti.
Malheureusement pour lui, à son âge et avec ce dernier résultat, nous ne reverrons probablement pas O’Sullivan dans un combat d’envergure de sitôt. Tout le contraire de David Lemieux qui, avec sa victoire, se mérite le statut d’aspirant obligatoire aux titres remportés par Canelo quelques heures après. C’est de cela dont il s’agit, Gary, quand on dit que le moment est venu de saisir l’opportunité.
On parlait, avant même les résultats connus de la soirée de samedi, d’une possible soirée à New York ou Las Vegas en décembre pour Lemieux et Alvarez. Ce pourrait maintenant être pour les titres IBO, WBC et WBA des poids moyens.
Tout ça, bien sûr, en attendant le 3ème duel qui opposera Alvarez à Golovkin. Une trilogie du tonnerre, les deux premiers affrontements en furent de tous les diables. Deux machines à cogner et à encaisser les coups, dans un style qui au lieu de créer des oppositions semble plutôt s’imbriquer l’un dans l’autre, donnant l’impression d’observer une valse saignante. Vivement un 3ème, un 4ème et un 5ème SVP!
Quel meilleur moment disais-je plus tôt pour annoncer à la planète boxe en entier que ce samedi? C’est donc là que Floyd Mayweather, attriqué de ses plus beaux costumes, est venu nous dire que décembre serait le moment de sortir de sa retraite dorée et
de refaire le jeu face à Manny Pacquiao. Dommage que ce vouloir de s’affronter ne soit pas venu il y a dix ans de cela! Mais bon, si l’avenir nous offre un Mayweather-Pacquiao 2, je ferai comme la plupart d’entre vous et m’installerai devant le téléviseur pour regarder les deux légendes en action. Pour une dernière fois, cette fois-ci?
Simon Kean, Erik Bazinyan, Steven Butler, Adonis Stevenson, Marie-Ève Dicaire ne sont que quelques noms qui verront de l’action sur un ring près de chez-vous d’ici décembre. Disons que ce n’est pas les sujets qui vont nous manquer aux cours des prochaines semaines!
crédits photos: BoxingChannel.tv, ucnlive.com
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