Donovan Mitchell, futur visage de la NBA | William Thériault

Une foule de grands noms faisaient partie de la classe de repêchage de 2017 dans la NBA. En passant par des joueurs comme Lonzo Ball, Jayson Tatum, De’Aaron Fox, Dennis Smith Jr ou Lauri Markkanen, ce n’est certainement pas la quantité de talent qui manquait à cet encan.

Toutefois, alors que le troisième quart de la campagne tire à sa fin, il est clair qu’aucun de ces joueurs ne terminera la saison en étant désigné comme Recrue de l’Année. Pourquoi? En fait, c’est parce qu’un certain Donovan Mitchell, le treizième choix au repêchage, a complètement réussi à brouiller les cartes.

Qui aurait cru, il y a six mois, qu’un arrière sélectionné à la fin de la loterie serait, au mois de février, la recrue dont on parle le plus dans tout le circuit? Honnêtement, vous seriez chanceux de remplir les doigts d’une main avec le nombre de personnes qui l’auraient désigné comme gagnant avant le début du calendrier régulier.

Pourtant, avec seulement 58 matchs sous la ceinture dans la NBA, Donovan Mitchell peut déjà compter sur un impressionnant résumé. Après avoir été élu à deux reprises comme Recrue du Mois dans la Conférence de l’Ouest et avoir cumulé 30 matchs de plus de 20 points, dont six dépassant les 30 et deux atteingnant le plateau des 40, Mitchell a été couronné champion du Slam Dunk Contest.

Il est d’ailleurs devenu, le 1er décembre dernier, la première recrue à inscrire un minimum de 40 points en un seul match depuis Blake Griffin en 2011. Et c’est sans compter qu’il est l’auteur de plusieurs nouveaux records de franchise en ce qui attrait aux points marqués par une recrue.

Il a littéralement pris la ligue d’assaut cette année, il n’y a aucun doute là-dessus. On n’a qu’à jeter un coup d’oeil à ses statistiques pour le constater, puisque ces dernières sont plus que révélatrices: c’est à l’aide de moyennes de 19,6 points, 3,5 rebonds et 3,5 passes décisives par match que le nouveau visage du Jazz s’est fait connaître à la grandeur du circuit.

Avec une telle efficacité en tant que marqueur, il trône au premier rang pour les points par match chez les recrues. L’arrière de 21 ans est également mentionné au quatrième rang pour le poucentage de lancers-francs (83,5%) en plus d’être le meneur pour les tirs à trois points réussis (137), toujours du côté des joueurs de première année.

D’autant plus que l’on doit lui attribuer une grande part du succès connu par le Jazz: c’est en effet en majorité grâce à lui que la concession de l’Utah ne croupit pas dans les bas-fonds de sa conférence. La troupe de Quin Snyder figure actuellement au dixième rang dans l’Ouest, et ce malgré la perte de leur ailier étoile Gordon Hayward cet été.

Le Jazz présente en ce moment un dossier de 31 victoires contre 30 défaites et n’est qu’à deux matchs d’une place en séries. On doit en grande partie cette position à la série de onze victoires consécutives qui, menée par nulle autre que Donovan Mitchell, a pu raviver les espoirs de compétitivité chez eux.

Le fait de performer à un tel niveau depuis le treizième rang du repêchage est tout simplement incroyable et constitue une amélioration de taille par rapport aux attentes portées à son endroit. Cela le devient encore plus lorsqu’on prend en considération qu’il y a tout juste trois ans, le nom de Donovan Mitchell ne figurait qu’au vingt-septième échelon du classement des espoirs de niveau secondaire aux États-Unis.

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