Salut à toi, amateur de gala en direct!
Ah Québec! Magnifique capitale nationale, ville des vents du Nord, royaume de la radio d’opinion et de la poutine Ashton et hôte d’un gala de boxe sur le retour de David Lemieux présenté par Eye of the Tiger Management et Gestev au Centre Vidéotron. Un retour donc car Lemieux ne s’était pas battu depuis sa défaite face à Billy Joe Saunders en championnat du monde à Laval en décembre dernier. Votre humble serviteur se voit octroyer l’immense privilège de pouvoir couvrir les événements de boxe organisés par le groupe Eye of the Tiger Management (on attend toujours des nouvelles du Groupe Yvon Michel… qui sait, peut-être bien un jour!). C’est donc de très près de l’action que vous provient cette chronique de »Dans les câbles »!
C’en fut tout un, ce gala. Quel devrait-être le fait saillant? Certainement la victoire de Lemieux mais ce qui il y a de plus remarquable c’est que la relève est abondante et talentueuse chez EOTM. Camille Estephan dispose de nombreux talents au sein de son écurie, particulièrement la filière Kazakh qui continue non seulement de remporter des victoires, mais de le faire de façon décisive et spectaculaire. Les boxeurs établis à Montréal sont traités aux petits oignons par Anna Reva. Elle qui a connu des déboires contractuels avec l’actuel champion IBF des mi-lourds Artur Berterbiev s’est bien remise de cette mésaventure et prend maintenant bien soin de ses protégés.
La soirée a débuté avec une victoire Sébastien Roy face à Patrick Lafleur par décision unanime suivi d’une victoire de Christina Barry sur Ariane Goyette par décision majoritaire après un combat endiablé devant une poignée de spectateurs. Raphael Courschene de Saint-Hyacinthe a ensuite remporté sa troisième victoire en autant de sorties en passant facilement le KO à l’argentin Ivan Banach au début du deuxième engagement.
Saddridin Akhmedov a ensuite pulvérisé le foie de Ariel Alejandro Zampedri à 1 minutes 24 secondes du premier round avec un puissant crochet de droite. On a ensuite eu droit au classique poids lourd mexicain venu récolter un chèque quand Elder Hernandez est venu s’écrasé 3 fois en moins d’une minute au premier round face au pan de mur Russe Arslanbek Makhmudov.
Nurzat Sabirov a ensuite complètement dominé le mexicain Rolando Paredes pour remporter sa 6ème victoire, sa première par décision. Andranik Grigoryan a démontré beaucoup d’agilité et de vitesse pour venir à bout du mexicain Jesus Amparan dans un combat serré mais dominé par le Kazakh. Il s’agissait de la première défaite d’Amparan en 13 combats et le duel fut ponctué de nombreux et solides échanges.

Vincent Thibault face à Carlos Jerez.
La table était mise pour la carte principale avec la fierté locale, le petit gars de Charlesbourg, Vincent Thibault. Sous les acclamations de la foule, Thibault a lentement mais surement pris le contrôle du combat face au vétéran Argentin Carlos Jerez. Une décision unanime qui a fait réagir les nombreux admirateurs du boxeur local.
La nouvelle recrue d’EOTM, le lavallois Erik Bazinyan a démontré qu’il avait tout ce qu’il fallait pour progresser dans les classements mondiaux en défaisant l’Argentin Alejandro Gustavo Falliga à 1 minute 38 secondes du 3ème round. La force de frappe de Bazinyan est sans équivoque et sa technique est bonne, il sera donc intéressant de le surveiller dans ses prochains combats.

Batyr Jukembayev face à Jonathan Jose Eniz.
Batyr Jukembayev survole la catégorie des super-légers depuis son arrivée en Amérique et il rencontrait un défi de taille hier soir alors qu’il se mesurait à l’Argentin Jonathan Jose Eniz dans un duel devant durer 10 round. Les deux combattants sont venus pour se battre et s’en sont donné à cœur joie dans un véritable festival de coups de puissance. Jukembayev fléchi au 5ème et reçu un compte de 8 après une chute au tapis, avant de finalement passé le KO à son adversaire à la fin du 7ème round. Un combat des plus excitant, qui a ravi la foule jusqu’alors plutôt tranquille.
Custio Clayton a conservé sa fiche parfaite à son 15ème combat en gagnant chacun des 12 rounds face à l’Anglais Stephen Danyo. Ce dernier, subissant une première défaite à son 15ème combat, a encaissé d’innombrables coups en puissance de Clayton tout le long du duel sans montrer de signes de défaillance.

Custio Clayton face à Stephen Danyo.
La grande finale nous a permis de voir le talent de David Lemieux dans toute sa splendeur alors que le Français Karim Achour a offert une opposition considérable et constante tout au long des 12 rounds. Il a finalement flanché au dernier round, avant de reprendre ses esprits et résister jusqu’à la cloche finale. Il était venu pour se battre et a mis de la pression sur Lemieux sans arrêt, sans jamais vraiment l’atteindre solidement.
En entrevue d’après combat, Lemieux a vanté les mérites de son adversaire, sa capacité à encaisser les coups et du fait qu’il se sentait bien malgré les moments difficiles de la pesée de la veille. Il n’a pas voulu officialiser son dernier combat chez les 160 livres, se contentant de dire qu’il allait s’asseoir avec son équipe pour la suite des choses.
Une belle soirée de boxe dans la belle ville de Québec par un beau samedi soir de mai, serait-ce ça, le bonheur?
Crédit Photos: Vincent Éthier/Eye of the Tiger Management
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