David ou Goliath?

À première vue, la série finale de la Coupe Stanley 2017 qui oppose les Penguins de Pittsburgh, équipe championne quatre fois du trophée depuis 1991, dont une en 2009 et 2016, et les Predators de Nashville qui en sont à leur première participation, on pourrait parler d’un duel inégal dans les circonstances mais si on regarde froidement les impondérables des deux équipes, il y a un certain rapprochement à constater.

Si nous analysons les deux offensives en présence, force est d’admettre que les Penguins ont un avantage certain au niveau des gros canons. Avec la blessure de Ryan Johansen des Predators et la présence incertaine de Mike Fisher, la ligne de centre des Penguins, qui fait rêver tous les clubs de la LNH avec Sidney Crosby (20 pts) et le meneur des séries Evgeni Malkin (24 pts), est nettement supérieure à Nashville. Cependant, il ne faut pas oublier que les Predators ont une bonne profondeur sur les troisième et quatrième trio qui peuvent faire une différence lorsque les matchs sont sur la ligne.

L’entraîneur-chef des Predators Peter Laviolette peut compter sur des joueurs de soutien comme Colton Sissons et Pontus Aberg qui peuvent contribuer aux succès offensifs si possible.

Du côté défensif, le ‘big four’ de Nashville est sans contredit l’un des meilleurs ayant évolué en séries de la LNH. Le duo composé de Roman Josi – Ryan Ellis est surtout utilisé contre les deuxième trios adverses, car Ellis n’est pas le plus gros et surtout, si on veut qu’il utilise ses talents offensifs, il en est mieux ainsi. Tandis que le tandem Subban – Ekholm peut jouer contre les meilleurs joueurs adverses et les deux se complètent bien. De voir les statistiques de Subban qui a limité Toews (Chicago), Tarasenko (St.Louis) et Getzlaf (Anaheim) à trois buts en 16 rencontres de séries en dit long sur son efficacité. Pour les dénigreurs de PK, s’il ne contribue pas au succès de son équipe en séries, je me demande ce qu’il en est avec ce genre de statistiques!

La perte de Kris Letang se fera peut-être plus sentir dans cette finale. Justin Schultz s’en est bien tiré en son absence en récoltant 10 pts jusqu’à maintenant et étant efficace en pointe sur l’avantage numérique. Mais il reste que Hainsey et Streit se font vieillissants, et que Ruhwedel n’a pas d’expérience d’une finale. Même si Ian Cole et Brian Dumoulin ont remportés la coupe l’an dernier, n’en reste pas moins que ce sont des défenseurs marginaux qui profitent de la grosse attaque pour bien paraître. Et que dire de la performance des deux gardiens pour leur sauver la peau lorsqu’ils commettent des revirements coûteux en zone défensive.

Il sera intéressant de voir comment Mike Sullivan, entraîneur-chef des Penguins, utilisera ses gardiens. Il est évident qu’il débutera la série avec Matt Murray, mais a-t-il un autre plan derrière la tête tout dépendant de voir dans quel sens va la série? Advenant un retard de 0-2 après deux matchs, sera-t-il tenté de ramener Fleury dans la mêlée qui a permis à l’équipe de faire un bout de chemin avec lui devant le filet? La question se pose. Évidemment, quand l’équipe gagne, les décisions sont évidentes, mais lorsque la série ne va pas comme c’était prévu, bien hâte de voir comment on va jongler avec cette situation. Avec Jacques Martin comme adjoint cependant, il a un très bon mentor avec lui pour le conseiller.

Je ne suis pas inquiet pour Pekka Rinne. Il a démontré de belles choses en séries même s’il ne s’est jamais rendu en finale. Ce sera pour lui l’occasion de consolider sa réputation de gardien étoile dans la LNH surtout avec une conquête de la Coupe Stanley. Il est grand, gros, athlétique et surtout technique. Il a tout pour gagner! Maintenant à lui de prouver ce qu’il peut faire.

Ma prédiction : Predators en 7.

Publié
7 années
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Hockey
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