
Catherine Raîche
Après moins d’un an à titre d’assistante au directeur-gérant des Alouettes de Montréal, Catherine Raîche, qui avait été promue à ce titre en 2016 par Jim Popp, a remis sa démission aujourd’hui. Cette nouvelle est surprenante compte tenu que Raîche avait fait sa marque comme avocate des Alouettes et impliquée dans l’équipe depuis 2015.
Selon les informations que j’ai pu avoir, plusieurs membres des opérations football ne seraient pas en harmonie avec le D-G Kavis Reed et il ne serait pas surprenant de voir d’autres départs prochainement. Si la situation ne s’améliore pas au niveau de l’image de marque et de la gestion de l’équipe, il faudra reconsidérer certains choix effectués dernièrement.
La situation de l’entraîneur-chef
Êtes-vous aussi surpris que moi de voir que le processus d’embauche du nouveau coach des Moineaux semble battre de l’aile? Kavis Reed a confirmé que plusieurs rencontres sont encore à prévoir et qu’il en a déjà fait plusieurs sauf que ça ne laisse pas présager un dénouement prochain dans ce dossier. À la suite de ma conversation avec un membre de l’organigramme football de l’équipe, sous le couvert de l’anonymat, tout porte à croire que présentement le propriétaire Andrew Wetenhall chercherait à s’impliquer cette fois dans la décision finale du choix de l’entraîneur-chef et ça ne fait pas plaisir à tout le monde.

Kavis Reed
Rappelons que l’embauche de Tom Higgins par l’équipe avait été décidée par Wetenhall lui-même, sans la consultation de Popp. Il faut dire que la haute direction avait été un peu échaudée par l’arrivée de Dan Hawkins suivant le départ de Marc Trestman. Il n’avait dirigé que cinq rencontres avant de se faire montrer la porte.
À partir de ce moment-là, les carottes de Popp étaient cuites dans le processus décisionnel des entraîneurs de l’équipe.
Kavis Reed n’a donc pas le choix. S’il obtient de l’aide du propriétaire dans le choix du pilote de l’équipe, c’est qu’on n’a pas tout à fait confiance en lui à 100%. Mais qu’en est-il du choix du coordonnateur défensif? On sait que Noel Thorpe avait été congédié en même temps que Jacques Chapdelaine plus tôt cette saison et que l’équipe n’a pas connu la victoire après ça et était devenue la pire sur le plan défensif de la ligue. Les commentaires de Reed lors de son point de presse pour annoncer le congédiement de Chapdelaine lui ont probablement coûté très cher en affirmant que sa défensive n’était pas élite. Je crois qu’elle lui a répondu de la bonne façon en confirmant ses propos le reste de la saison.
Quelle stupéfaction de voir que nos DG Marc Bergevin et Kavis Reed se soient mis les pieds dans les plats avec les commentaires qu’ils ont formulés au sein de leurs équipes respectives. Ne manque qu’Adam Braz de l’Impact pour compléter ce ‘trio infernal’.
Enfin le premier choix
Petit mot sur la prochaine séance de repêchage de la ligue canadienne. De voir que les Alouettes parleront au tout premier rang dans cet encan pourrait être réjouissant pour les partisans. Le problème c’est que le recrutement ces dernières années a été déficient et le repêchage n’a pas permis d’aider l’équipe sur une base immédiate. Rappelons que les Moineaux avaient l’équipe la plus âgée sur le terrain la saison dernière. Quels sont les besoins de l’équipe ? Un quart-arrière me direz-vous. À moins de repêcher une perle rare comme quart, il est très rare que ceux-ci partent au premier rang du repêchage de la LCF.
Je crois plutôt que l’équipe devrait se concentrer à sélectionner un bon joueur offensif comme un receveur de passe ou un porteur de ballon explosif. Je sais que les Alouettes n’ont pas marqué beaucoup de points la saison dernière, mais peu importe qui est le quart-arrière, si les receveurs ne font pas le travail, il est impossible d’être dangereux et inscrire des points. Je crois plutôt que le quart devra être américain, soit un gros nom de la NFL ou un jeune qui sort des collèges américains de la NCAA. L’expérience Troy Smith n’a pas été concluante, mais je crois que l’équipe n’avait pas fait toutes les évaluations requises de ce joueur. Il avait été blessé souvent durant sa carrière et sa situation n’a pas vraiment changé à Montréal.
Bref, Kavis Reed et ses collègues n’ont plus de droit à l’échec. Qui voudra travailler avec lui et prendre la place de Catherine Raîche comme adjoint au DG? Qui voudra s’investir dans un poste qui risque d’être éjecté lorsque le couperet tombera sur Reed et l’état major de l’équipe en cas d’échec l’an prochain?
Une chose est sûre. Le temps presse et les abonnements de saison ne sont pas en hausse comparativement à pareille date l’an dernier. Le sentiment d’urgence est vrai. Il faut agir et vite.
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